vendredi 19 septembre 2014

Hej då Stockholm !

Dimanche. Dernier jour. Nous remplissons de nouveau nos sacs à dos. Comme on dit toujours : ça passe beaucoup trop vite. Hier soir, pour notre dernière soirée, nous avons regardé nos photos toutes ensemble. Celles de Kitoom, celles d'Elisa et aussi les miennes. Nous nous demandions comment rejoindre notre prochaine destination, en plein milieu de nulle part. Après avoir étudié plusieurs possibilités, Elisa, encore une fois, nous sauve la vie en téléphonant directement à notre prochaine hôte en suédois bien entendu ! Le chemin est alors plus clair : métro jusqu'au coeur de Stockholm, train jusqu'à une ville dont je ne peux pas même prononcer le nom, et bus jusqu'à... On compte sur les gens du coin pour nous dire où descendre. Koh-Lanta suédois ! L'imprévu est aussi ce qui donne du charme au voyage. Pas de contrainte, pas de planning, pas de stress. 

Il est temps de quitter Elisa qui s'occupe de nous jusqu'au bout et nous conduit en voiture jusqu'à un autre métro, pour que l'on arrive plus vite en ville. De l'appartement jusqu'à la voiture, elle sautille d'un lotissement à l'autre, et nous fait découvrir, sur chaque pas de porte, des photos à elle, exposées à côté d'un panneau listant le nom de chaque locataire ! Elle siège également au conseil de sa résidence et aide les locaux. Nous avons beaucoup de chance de l'avoir rencontré. Avant de partir, elle nous conseille d'aller jusqu'au Palais Royal pour aller voir la relève de la garde. Sa mère avait l'habitude d'y aller tous les dimanches et de les suivre dans les rues de la capitale. Je trouve cette anecdote très touchante. C'est décidé, nous irons voir la garde royale !

Nous nous disons au revoir (Hej då), à l'entrée du métro. Merci Elisa !

Le ticket de métro est 4.50 euros environ pour 1h15. Nous arrivons dans le centre et déposons nos sacs trop lourds dans des casiers à la gare pour 8 euros les 4h. Légères à présent, nous nous rendons vers le Palais, à 15 minutes à pied. Je courre presque tellement j'ai hâte de voir ça. La relève démarre vers 13h15, et il est pile 13h15 ! Kitoom me fait signe de partir devant, alors je m'élance dans Gamla Stan, il me reste deux rues, je connais le chemin, appareil photo à la main. 

Plus qu'une rue seulement. Je tourne et tombe exactement en face de la fanfarre qui arrive dans la rue d'en face. Je suis la mieux placée pour les voir passer devant moi ! C'est grandiose ! J'adore les fanfarres, et Kitoom arrive également pour me rejoindre. Trompettes, tambours, costumes militaires, toute la cérémonie est au pas du commandant en chef. Une femme porte le drapeau suédois et avance au pas au centre de la cour. Un discours en suédois et la musique reprend. Deux gardes, en poste, empêche la foule d'aller plus loin. Je regarde les visages, les gens ont l'air heureux. La fanfarre entame "give me just a little", titre à la mode, et la foule se balance, appareils levés pour immortaliser la scène. Je profite juste de l'instant. Notre dernier en ville.

Il est l'heure. Nous repartons vers la gare et croisons une jeune femme de Singapour. Elle est seule, les bras pleins de paquets, et souhaite qu'on la prenne en photo. En échange, elle nous tend spontanément sa carte de visite et propose de nous héberger si on passe par Singapour un jour. Les gens sont drôles, dans le sens "étonnants". Je la regarde s'engouffrer dans une nouvelle boutique, chaque minute ici est une surprise. 

Il nous reste peu de temps, directement Mac Do ! Un Filet au Fish suédois, c'est immanquable. Même concept, même goût. Ils proposent quand même le "Fika" histoire de coller à la tradition. L'endroit est bruyant, on a hâte de partir. Nous récupérons nos sacs et attrapons le train. Ou, le train nous attrape.
Il s'arrête à plusieurs stations et traine un peu, nous serons en retard... Sauf qu'il n'y a que 9 minutes de battement entre le train et le bus, et que nous n'avons aucune idée d'où cela se trouve. Je propose à Kitoom de se préparer à descendre très rapidement. Au même instant, le controleur, déjà passé, reviens vers nous et me redemande les billets. Il s'assied sur les sièges adjacents et passe un ou deux coups de fil. C'est arrangé, nous annonce-t-il. Il a pris soin de contacter le bus pour nous attendre, précisant que l'on serait en retard de quelques minutes. Le bus ne passe qu'une fois ou deux par jour à Tystberga, je crois que nous ne réalisons pas l'enchantement magique qui vient de se produire. En France, si vous arrivez pile à l'heure, en sueur d'avoir courru jusqu'à l'arrêt, le bus file en vitesse en faisant mine de ne pas vous voir !

Le controleur nous attend sur le quai et nous montre le bus, seul point mobile dans le décor. Je lui montre nos billets et le remercie pour l'attente : "tack!" en suédois ! Les arrêts ne sont pas indiqués, je lui demande donc de s'arrêter à Tystberga. Je prononce mal et il a du mal à me comprendre. Il s'arrête au bout d'une heure et nous fait signe de descendre. Je vois bien le nom de la ville, mais le second mot à côté ne me dit rien. Heureusement des passagers payaient leur ticket en montant, j'ai eu le temps de lui montrer nos billets pour être sûre. Il grommèle et nous fait signe de remonter ! Il y a plusieurs arrêts Tystberga, j'ai eu raison de me méfier. Quinze minutes passent et nous descendons de nouveau sur une place désertique. Il a l'air confiant cette fois, et nous laisse là. Notre hôte doit venir nous chercher, il n'y a rien à l'horizon et je n'ai plus aucun réseau pour la joindre. Nous sommes au début de l'émission "Rendez-vous en terre inconnue" mais sans Frédéric Lopez. Notre hôte s'appelle Titti, et nous sommes à Tystberga. C'est tout ce que nous savons.







2 commentaires:

  1. Le suspens est total :p
    Vous vous amusez bien en tout cas, vive les canceva ;)

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  2. Je verrai bien ce voyage sur grand écran
    j'attend la suite... BISOUS mû

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