samedi 9 août 2014

La journée de l'année à la Japan Expo 2014


Luffy - One Piece

Huikan

Cette année, nous sommes trois : Mef, Huikan et moi-même pour cette nouvelle édition de la « Japan Expo 2014 » à Villepinte. Cette manifestation regroupe pas moins de 240 000 visiteurs sur 5 jours consécutifs, tous fans de mangas ou de culture japonaise. Il est difficile d’engager des amis dans notre expédition, c’est un monde hors du commun, et aussi pas à côté. Je viens de Nantes et j’ai la chance d’être logée chez Alex, la sœur de Mef, qui me prête toujours son appart’, alors Big Dédicasse To Alex ! Comme l’année précédente, on se lève tôt pour être dans les premiers ! Le matin il y a moins de monde. Dès 14h c’est une marée humaine dans toutes les allées malgré la taille démentielle de chaque bâtiment. Petit cosplay discret pour moi, je serai une « serafuku » (étudiante japonaise) pour la journée. Merci à Kitoom pour le costume de dernière minute ! Au cours de la journée Huikan se trouve un chapeau de paille et nous joue « Luffy »(One Piece) en live ! Mef, … c’est Mef J

Japan Expo Edition 2014

Contrairement à l’année dernière, passée un samedi, on choisit le dimanche et ainsi profiter de nos magasins préférés le samedi dans Paris (comme « Junku » librairie japonaise incontournable  à Opéra pour les adeptes). On croise des marios bros ou des avatars dans le métro : pas de doute, c’est la semaine de la Japan ! Plutôt amusant, sauf le retour le soir à travers Aubervillier ! Grand moment de solitude quand Mef me laisse en plan sur le trottoir pour acheter son tabac, alors que je suis toujours en serafuku ! Ca fait des souvenirs … ! lol

La Japan Expo, c’est le Eurodisney pour tous les fans d’anime. La plupart des gens sont déguisés, mais je trouve qu’il y a moins d’animation cosplay que le samedi. Tous les stands sont au rendez-vous et je sais exactement ce que je veux pour cette année : mon débardeur gris « Totoro » et une nouvelle tasse pour le boulot. Oui jai réussi à cassé la mienne le lundi précédent en plein milieu de l’Open Space. C’était ma tasse Tororo, acheté à la Japan Expo 2013. Paix à son âme. Longue vie à la nouvelle ! J’en ai pris une avec les hiraganas (caractères japonais) dessus, et j’ai offert la même à mon père. Plus d’excuse pour oublier notre alphabet !

Taiko, tambour traditionnel
Grand moment cette année, j’ai pu voir le concert de taïko du groupe « Tsunagari Taiko Center » , ainsi que des danses traditionnelles appelées « danses Awa ». Le principe est de danser au rythme de la flûte et des tambours pour représenter un objet ou autre chose : nous avons eu droit à la danse du cerf-volant ! La danse est plutôt technique et emprunte des positions aux arts martiaux, et sont parfois drôles sous forme de mime également. Je retrouve le groupe à leur stand par la suite et m’initie (enfin ! Je n’avais pas trouvé de place disponible en 2013) au taïko ! Si nous avions ce genre d’école de formation à Nantes, je serai joueuse de taïko c’est certain. J’adore la puissance qui émane de cet instrument et pourtant il ne faut pas jouer en force. C’est tout à fait accessible aux femmes. La cohésion entre les artistes est superbe, ils se regardent, trouvent le bon tempo et s’évadent dans les résonnances de leur instrument. Mon passage préféré lors du concert était le « bruit de la montagne ». C’était comme de faire une balade à travers le Mont Fuji (que je vous rappelle je n’ai pas eu l’occasion de voir au Japon ! Lire billets précédents sur mon voyage vers Hamamatsu en 2012). Le taïko et moi, c’est un partage d’émotions pures : je me retrouve complètement dans cette musique. Bref, c’était génial !
(Merci à Mef d’avoir filmé chaque minute de mon apprentissage dont je vous épargne la vidéo !)

Nous avons ratés l’équipe de designers et la démonstration de mangaka lors d’une conférence. Il faut dire que les enceintes sont immenses et il nous a fallu trop de temps pour se retrouver et être à l’heure. Une application de la « Japan Expo » permet tout de même d’obtenir un plan des lieux et les divers évènements planifiés. Une évolution de plus pour organiser au mieux sa journée. Je vous recommande de la télécharger pour la prochaine édition.

Sushis, makis, takoyaki
L’heure tourne et nos estomacs crient famine. On fait la queue (pas moins d’une heure !) pour obtenir des sushis makis pour moi, et des takoyaki (boulettes de pieuvre grillées) pour Mef et Huikan. On déjeune par terre car il pleut cette année, pas de pique-nique possible. Dommage. Il manque un espace avec des bancs tout de même. Durant l’attente, nous avons eu droit à un concert d’une jeune chanteuse de rock japonaise (carrément trop aigüe à notre goût), et j’ai croisé un vieux monsieur japonais déguisé comme moi, en étudiante japonaise ! Ne parlant pas français, il me fait signe de venir et son photographe personnel prend quelques clichés ! Je demande à un inconnu de faire de même avec mon appareil. La photo est un peu floue mais c’est dans la boîte et on a bien ri.



Maison traditionnelle japonaise
A côté des stands alimentaires, les stands des artistes : kirigami, esquisses japonaises, origami,… et un artiste incroyable qui reproduit des intérieurs de maison traditionnelles japonaises à échelle réduite. Les détails sont parfaits. Il faut se pencher et regarder à travers portes et fenêtres pour en apprécier toute la subtilité. De petits éclairages jaune orangés reproduisent une ambiance tout à fait particulière. Avec son Ipad, il me montre des photos de sa maison réelle et le pose à côté de son œuvre pour me permettre de comparer chaque détail. La barrière de la langue n’est pas un problème avec l’art. Je découvre l’autel dans la chambre à coucher, ou la photo de sa femme qui se reflète dans un miroir, posée dans le salon : incroyable ! Quand je les découvre, il est heureux et je ne sais lui dire autre chose que « Subarashiii » (« Magnifique ! ») et prendre une photo souvenir avec lui pour ce moment partagé ! C’est réellement ce genre d’expérience que j’aime vivre pour apprécier le monde.


Cosplayeurs



Je passe le reste de la journée à me prendre en photo avec les cosplayeurs (bravo aux répliques de Gandalf et les deux femmes déguisées en zombie de The Last of us, effrayant !). J’ai été prise en photo dans une reconstitution de maison traditionnelle avec un éventail et on m’a imprimé le cliché. A chaque nouvelle allée, de nouveaux visages et des lèvres toujours souriantes. L’ambiance est chaleureuse, les gens sont heureux et le font savoir !





J’ai vécu aussi des expériences incroyables : j’ai découvert un micro drone, le « droïde 2.0 » télécommandé avec caméra intégrée. Il a traversé le bâtiment à une vitesse folle et restait en station juste au dessus de la tête de certain visiteur, surpris par les visages ébahis tout alentour. Des vrilles, des vagues, des virages, la maniabilité est surprenante, tellement fluide et quelle vitesse ! J’ai failli m’en acheté un mais j’avais déjà beaucoup dépensé… et le « raisonnable » m’a tenu la main pour m’éloigner sans mon cadeau. Je me le garde pour l’année prochaine ! Et d’ici là, il aura surement encore évolué.

Alors que je regardais des figurines dans une vitrine, j’allais vivre ma deuxième expérience incroyable. Un homme, type commercial, me dit « si vous reconnaissez quelqu’un dans cette vitrine, je vous invite à vous prendre en photo ». Aucun doute, c’était lui la figurine ! Je rentre alors sous un dôme, un genre de yourte avec des appareils photos tout autour sur trois niveaux. Il me place au centre et je choisis une pose : le « V » de la victoire et mon plus beau sourire ! 1, 2, 3. C’est fini. Sur l’écran de son ordi, je retrouve toutes les photos. Son entreprise vend des figurines en 3D de « vous » ! Parfaitement réalisé, il a conçu un logiciel capable d’imprimer en 3D avec différentes matières sur des tailles de 10 à 20 cm environ, selon les préférences. Le rendu est extra : seul le prix peut faire reculer car 200 euros la figurine. Mais comme dit Mef « C’’est l’avenir ! ». En tout cas l’expérience est inédite et j’ai hâte que son produit soit plus accessible pour le commun des mortels payés au smic.

Encore une journée bien chargée, il y a tant à voir. Mais je ne manquerai la prochaine édition pour rien au monde. Les amoureux du Japon y trouveront leur bonheur : arts martiaux, école de designers, quizz mangas, jeux vidéos, initiation à l’art du thé ou encore des concerts de taïko ! J





League of legend
Mef et Shaoline
Pour fêter mon nouveau billet, j’ai mangé trois minis kinder et mon train arrive à Nantes dans 2h30. Passionnant ? Qu’est-ce que vous en dites ? Vous viendrez l’année prochaine ?



Une belle île...

Chers internautes,

Je profite de cinq heures de train pour prendre le temps de faire naître un nouveau billet sur mon blog. Ô combien il m’a manqué d’écrire… un an déjà que je n’avais pas « regardé au loin ».

Commençons par vous présenter un endroit que j’ai découvert cette année et qui mérite de s’y perdre : « Belle-Ile-en-mer ». J’ai décidé d’aller passer noël sur une île cette année, et c’est seule que je suis partie pour cette nouvelle aventure le 25 décembre 2013. Je serai Mme Crusoé pour une semaine. J’ai loué un petit appartement juste derrière l’église, tout confort et très bien accueilli.

Quiberon


Avec mon nouveau téléphone Nexus 5, il a été facile de s’y rendre tant l’application Waze est pratique (et ludique). Les routes n’ont plus de secrets pour moi, et je n’ai plus l’appréhension de me perdre comme avant (pour ceux qui ne le savent pas : je n’ai aucun sens de l’orientation !). Pour une fille de Taxi/ Chauffeur routier, c’est un comble familiale. Enfin, la technologie m’enlève cette malédiction et comme toujours me comble de bonheur.

Je suis partie de Nantes, et l’arrivée est grandiose avec la mer de chaque côté de la route et l’air qui sent l’iode : un goût de vacances immédiat. Le chemin était court, et malgré que nous sommes en décembre, j’ai eu un temps superbe. Pour se rendre à Belle-Ile, j’embarque à Quiberon. Il faut prendre le bateau, vous deviez vous en douter. C’était impressionnant compte tenu de la taille des vagues à affronter, il dansait sur les flots et ça m’a secoué comme jamais (le retour était pire, j’ai du carrément m’allonger !).


A peine je pose pieds à terre, une jeune femme me demande si je cherche quelque chose. Je lui donne l’adresse et premier signe que ce voyage est une réussite : elle est la belle fille de la propriétaire chez qui je vais loger ! C’est donc d’un pas assuré qu’elle me conduit directement vers mon refuge. Mon hôte est charmante, une femme âgée qui était directrice d’école sur l’île et qui connait chaque recoin. Elle m’a invité à faire le tour de l’île en voiture afin que je prenne quelques clichés ! Quelle chance, je vais pouvoir les partager avec vous.
Le Palais
Carte de Belle-île-en-mer
La pointe des poulains
Au nord, se trouve « La pointe des poulains » (en passant par « Sauzon »): le nom vient des vagues qui se cassent sur les rochers et embrassent le ciel tels des chevaux sauvages au galop. S’approcher trop près pourrait vous être fatal ! Le spectacle est superbe. Mon hôte prend soin de me demander si j’ai une capuche ou un manteau de pluie. Non pourquoi faire, je n’ai que mon kaban (manteau noir mi-long sans capuche). Elle me dit « bah vous avez vu comment vous êtes habillé ? ». Je regarde autour de moi. Il est vrai que les gens d’ici sont tous emmitouflés dans des parkas serrées. Alors je lui réponds en souriant : « comme une citadine nantaise ! ». Pas d’inquiétude, je ne vais pas fondre, j’ai l’habitude de la pluie et marcher ne me fait pas peur. La voici rassurée et nous continuons notre route. Non loin elle me présente le domaine de Sarah Bernhardt, célèbre actrice des années 1900. Pas moins de 46 hectares sur lesquels elle passera tous ces étés. Elle investi également dans un petit fort militaire, et parle de « Belle-Ile » comme de son paradis. Puis en traversant le village de « Kervilahouen », la maison de Claude Monet, puisant l’inspiration dans la beauté de l’île pour ces œuvres. Il est vrai que la flore est magnifique et variée. Il parait qu’en été, tout est encore plus fleuri. 

Nous nous dirigeons vers l’ouest dans un endroit que l’on appelle « les aiguilles de port coton », je trouve le nom sympathique. De grands hôtels ont pris position face à la mer pour séduire les touristes. Je pense à mon petit appartement et me sens rassurée d’avoir si bien choisi. Je n’aime pas les grands standings : que des boîtes à touristes. Tout ça manque de charme. Et le charme, c’est ce qui fait un voyage réussi, pas vrai ? D’ici vous pourrez admirer les plus beaux couchés de soleil. La vue est dégagée et je ne vois rien à l’horizon. Une impression d’être à l’autre bout du monde. Mes vacances commencent plutôt bien ! La pluie est diluvienne maintenant, c’est un micro climat ici, et le temps est capricieux. Nous passons rapidement au sud dans la ville de Locmaria  qui me rappelle mon village, avec ces maisons colorées.


Puis retour à l’est, chez nous, à « Le Palais » en longeant la côte et admirer les plages. J’y retournerai plusieurs fois à pieds, l’eau est absolument magnifique et translucide, les plages, désertes en cette période. Chaque nom breton donne une impression de terre elfique, magique, et mystérieuse.

Rapidement je décide que les jours prochains seront consacrés à la randonnée. Je croiserai ainsi le menhir de Jean et Jeanne. Ce couple changé en pierre suite à une malédiction, et qui n’apparaît que les soirs de pleine lune. J’aime les contes et légendes : ils sont la saveur d’une culture, comme une cerise dans un bon martini blanc. Racontez des histoires à vos enfants et développez leur imagination : vous leur offrirez ce qu’il y a de plus précieux au monde, une parfaite liberté de rêver. L’île regorge d’histoires et d’artistes.


A Palais, vous trouvez de nombreuses petites boutiques : bijoutiers, photographes, expositions… on ne manque de rien. Les gens sont très gentils, ils ont l’habitude des touristes. Il parait que l’été, c’est infernal tellement il y a de monde. Pour mon noël, je m’offre un gros livre de photos de Belle-Ile. J’adore les clichés et envoie quelques cartes à mes amis pour faire partager un peu de mon voyage (à défaut d’écrire dans mon blog ^_^).

La légende de Jean et Jeanne
Entrée du port
Citadelle de Vauban

Je passe également pas mal de mon temps sur, et autour de la citadelle de Vauban. L’architecture du 17ième siècle est réellement bien pensée, en étoile. La vue, imprenable. J’étais à Lille pour la semaine, en déplacement professionnel, et j’ai profité du week-end pour me balader. J’ai découvert une autre citadelle de Vauban (baptisée la « Reine des citadelles ») parfaitement aménagée avec des espaces vers tout autour, une aire de jeu immense, et un zoo gratuit avec des espèces superbes comme le harfang des neiges (mon préféré !). Je remercie Vauban de m’avoir construit ces jolies citadelles, grâce à lui je découvre la ville sous un autre angle.

Au pied des murailles, j’ai acheté de la terrine de pousse-pied pour mes parents : c’est un coquillage et la quasi-totalité de la production provient de Belle-Ile. Ce crustacé ressemble à une patte préhistorique. Je vous invite à aller voir les images sur notre maître à tous (Google !).
Je n’ai pas eu loisir d’y goûter, mais j’attends les commentaires de mes parents à ce sujet. Si vous y avez goûté dites nous tout !
Je sens qu'on me regarde...
Phare à Palais



Voici mon récit de Belliloise. J’espère que cela vous donnera envie de voyager. Le sud de la Bretagne est réellement un coin à part sur cette planète qu’il faut préserver. Mes souvenirs sont intacts. Rien ne pouvait être mieux que de terminer cette année, loin de tout, si proche de la terre.