samedi 9 août 2014

Une belle île...

Chers internautes,

Je profite de cinq heures de train pour prendre le temps de faire naître un nouveau billet sur mon blog. Ô combien il m’a manqué d’écrire… un an déjà que je n’avais pas « regardé au loin ».

Commençons par vous présenter un endroit que j’ai découvert cette année et qui mérite de s’y perdre : « Belle-Ile-en-mer ». J’ai décidé d’aller passer noël sur une île cette année, et c’est seule que je suis partie pour cette nouvelle aventure le 25 décembre 2013. Je serai Mme Crusoé pour une semaine. J’ai loué un petit appartement juste derrière l’église, tout confort et très bien accueilli.

Quiberon


Avec mon nouveau téléphone Nexus 5, il a été facile de s’y rendre tant l’application Waze est pratique (et ludique). Les routes n’ont plus de secrets pour moi, et je n’ai plus l’appréhension de me perdre comme avant (pour ceux qui ne le savent pas : je n’ai aucun sens de l’orientation !). Pour une fille de Taxi/ Chauffeur routier, c’est un comble familiale. Enfin, la technologie m’enlève cette malédiction et comme toujours me comble de bonheur.

Je suis partie de Nantes, et l’arrivée est grandiose avec la mer de chaque côté de la route et l’air qui sent l’iode : un goût de vacances immédiat. Le chemin était court, et malgré que nous sommes en décembre, j’ai eu un temps superbe. Pour se rendre à Belle-Ile, j’embarque à Quiberon. Il faut prendre le bateau, vous deviez vous en douter. C’était impressionnant compte tenu de la taille des vagues à affronter, il dansait sur les flots et ça m’a secoué comme jamais (le retour était pire, j’ai du carrément m’allonger !).


A peine je pose pieds à terre, une jeune femme me demande si je cherche quelque chose. Je lui donne l’adresse et premier signe que ce voyage est une réussite : elle est la belle fille de la propriétaire chez qui je vais loger ! C’est donc d’un pas assuré qu’elle me conduit directement vers mon refuge. Mon hôte est charmante, une femme âgée qui était directrice d’école sur l’île et qui connait chaque recoin. Elle m’a invité à faire le tour de l’île en voiture afin que je prenne quelques clichés ! Quelle chance, je vais pouvoir les partager avec vous.
Le Palais
Carte de Belle-île-en-mer
La pointe des poulains
Au nord, se trouve « La pointe des poulains » (en passant par « Sauzon »): le nom vient des vagues qui se cassent sur les rochers et embrassent le ciel tels des chevaux sauvages au galop. S’approcher trop près pourrait vous être fatal ! Le spectacle est superbe. Mon hôte prend soin de me demander si j’ai une capuche ou un manteau de pluie. Non pourquoi faire, je n’ai que mon kaban (manteau noir mi-long sans capuche). Elle me dit « bah vous avez vu comment vous êtes habillé ? ». Je regarde autour de moi. Il est vrai que les gens d’ici sont tous emmitouflés dans des parkas serrées. Alors je lui réponds en souriant : « comme une citadine nantaise ! ». Pas d’inquiétude, je ne vais pas fondre, j’ai l’habitude de la pluie et marcher ne me fait pas peur. La voici rassurée et nous continuons notre route. Non loin elle me présente le domaine de Sarah Bernhardt, célèbre actrice des années 1900. Pas moins de 46 hectares sur lesquels elle passera tous ces étés. Elle investi également dans un petit fort militaire, et parle de « Belle-Ile » comme de son paradis. Puis en traversant le village de « Kervilahouen », la maison de Claude Monet, puisant l’inspiration dans la beauté de l’île pour ces œuvres. Il est vrai que la flore est magnifique et variée. Il parait qu’en été, tout est encore plus fleuri. 

Nous nous dirigeons vers l’ouest dans un endroit que l’on appelle « les aiguilles de port coton », je trouve le nom sympathique. De grands hôtels ont pris position face à la mer pour séduire les touristes. Je pense à mon petit appartement et me sens rassurée d’avoir si bien choisi. Je n’aime pas les grands standings : que des boîtes à touristes. Tout ça manque de charme. Et le charme, c’est ce qui fait un voyage réussi, pas vrai ? D’ici vous pourrez admirer les plus beaux couchés de soleil. La vue est dégagée et je ne vois rien à l’horizon. Une impression d’être à l’autre bout du monde. Mes vacances commencent plutôt bien ! La pluie est diluvienne maintenant, c’est un micro climat ici, et le temps est capricieux. Nous passons rapidement au sud dans la ville de Locmaria  qui me rappelle mon village, avec ces maisons colorées.


Puis retour à l’est, chez nous, à « Le Palais » en longeant la côte et admirer les plages. J’y retournerai plusieurs fois à pieds, l’eau est absolument magnifique et translucide, les plages, désertes en cette période. Chaque nom breton donne une impression de terre elfique, magique, et mystérieuse.

Rapidement je décide que les jours prochains seront consacrés à la randonnée. Je croiserai ainsi le menhir de Jean et Jeanne. Ce couple changé en pierre suite à une malédiction, et qui n’apparaît que les soirs de pleine lune. J’aime les contes et légendes : ils sont la saveur d’une culture, comme une cerise dans un bon martini blanc. Racontez des histoires à vos enfants et développez leur imagination : vous leur offrirez ce qu’il y a de plus précieux au monde, une parfaite liberté de rêver. L’île regorge d’histoires et d’artistes.


A Palais, vous trouvez de nombreuses petites boutiques : bijoutiers, photographes, expositions… on ne manque de rien. Les gens sont très gentils, ils ont l’habitude des touristes. Il parait que l’été, c’est infernal tellement il y a de monde. Pour mon noël, je m’offre un gros livre de photos de Belle-Ile. J’adore les clichés et envoie quelques cartes à mes amis pour faire partager un peu de mon voyage (à défaut d’écrire dans mon blog ^_^).

La légende de Jean et Jeanne
Entrée du port
Citadelle de Vauban

Je passe également pas mal de mon temps sur, et autour de la citadelle de Vauban. L’architecture du 17ième siècle est réellement bien pensée, en étoile. La vue, imprenable. J’étais à Lille pour la semaine, en déplacement professionnel, et j’ai profité du week-end pour me balader. J’ai découvert une autre citadelle de Vauban (baptisée la « Reine des citadelles ») parfaitement aménagée avec des espaces vers tout autour, une aire de jeu immense, et un zoo gratuit avec des espèces superbes comme le harfang des neiges (mon préféré !). Je remercie Vauban de m’avoir construit ces jolies citadelles, grâce à lui je découvre la ville sous un autre angle.

Au pied des murailles, j’ai acheté de la terrine de pousse-pied pour mes parents : c’est un coquillage et la quasi-totalité de la production provient de Belle-Ile. Ce crustacé ressemble à une patte préhistorique. Je vous invite à aller voir les images sur notre maître à tous (Google !).
Je n’ai pas eu loisir d’y goûter, mais j’attends les commentaires de mes parents à ce sujet. Si vous y avez goûté dites nous tout !
Je sens qu'on me regarde...
Phare à Palais



Voici mon récit de Belliloise. J’espère que cela vous donnera envie de voyager. Le sud de la Bretagne est réellement un coin à part sur cette planète qu’il faut préserver. Mes souvenirs sont intacts. Rien ne pouvait être mieux que de terminer cette année, loin de tout, si proche de la terre. 

2 commentaires:

  1. Ton récit et tes photos font très envie: je DOIS y aller !

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  2. j'adore! En te lisant j'ai vu un korrigan se faufiler dans les hautes herbes, senti l’embrun des vagues folles, entendu le silence.
    Belle excursion bretonne.

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