Chers internautes,
Je profite de cinq heures de train pour prendre le temps
de faire naître un nouveau billet sur mon blog. Ô combien il m’a manqué
d’écrire… un an déjà que je n’avais pas « regardé au loin ».
Commençons par vous présenter un endroit que j’ai
découvert cette année et qui mérite de s’y perdre : « Belle-Ile-en-mer ».
J’ai décidé d’aller passer noël sur une île cette année, et c’est seule que je
suis partie pour cette nouvelle aventure le 25 décembre 2013. Je serai Mme
Crusoé pour une semaine. J’ai loué un petit appartement juste derrière
l’église, tout confort et très bien accueilli.
Quiberon |
Avec mon nouveau téléphone Nexus 5, il a été facile de
s’y rendre tant l’application Waze est pratique (et ludique). Les routes n’ont
plus de secrets pour moi, et je n’ai plus l’appréhension de me perdre comme
avant (pour ceux qui ne le savent pas : je n’ai aucun sens de
l’orientation !). Pour une fille de Taxi/ Chauffeur routier, c’est un
comble familiale. Enfin, la technologie m’enlève cette malédiction et comme
toujours me comble de bonheur.
Je suis partie de Nantes, et l’arrivée est grandiose avec
la mer de chaque côté de la route et l’air qui sent l’iode : un goût de
vacances immédiat. Le chemin était court, et malgré que nous sommes en
décembre, j’ai eu un temps superbe. Pour se rendre à Belle-Ile, j’embarque à
Quiberon. Il faut prendre le bateau, vous deviez vous en douter. C’était
impressionnant compte tenu de la taille des vagues à affronter, il dansait sur
les flots et ça m’a secoué comme jamais (le retour était pire, j’ai du
carrément m’allonger !).
A peine je pose pieds à terre, une jeune femme me demande
si je cherche quelque chose. Je lui donne l’adresse et premier signe que ce
voyage est une réussite : elle est la belle fille de la propriétaire chez
qui je vais loger ! C’est donc d’un pas assuré qu’elle me conduit
directement vers mon refuge. Mon hôte est charmante, une femme âgée qui était
directrice d’école sur l’île et qui connait chaque recoin. Elle m’a invité à
faire le tour de l’île en voiture afin que je prenne quelques clichés ! Quelle
chance, je vais pouvoir les partager avec vous.
Le Palais |
La pointe des poulains |
Au nord, se trouve « La pointe des poulains » (en
passant par « Sauzon »): le nom vient des vagues qui se cassent sur
les rochers et embrassent le ciel tels des chevaux sauvages au galop.
S’approcher trop près pourrait vous être fatal ! Le spectacle est superbe.
Mon hôte prend soin de me demander si j’ai une capuche ou un manteau de pluie.
Non pourquoi faire, je n’ai que mon kaban (manteau noir mi-long sans capuche).
Elle me dit « bah vous avez vu comment vous êtes habillé ? ». Je
regarde autour de moi. Il est vrai que les gens d’ici sont tous emmitouflés
dans des parkas serrées. Alors je lui réponds en souriant : « comme
une citadine nantaise ! ». Pas d’inquiétude, je ne vais pas fondre,
j’ai l’habitude de la pluie et marcher ne me fait pas peur. La voici rassurée
et nous continuons notre route. Non loin elle me présente le domaine de Sarah
Bernhardt, célèbre actrice des années 1900. Pas moins de 46 hectares sur
lesquels elle passera tous ces étés. Elle investi également dans un petit fort
militaire, et parle de « Belle-Ile » comme de son paradis. Puis en
traversant le village de « Kervilahouen », la maison de Claude
Monet, puisant l’inspiration dans la beauté de l’île pour ces œuvres. Il est
vrai que la flore est magnifique et variée. Il parait qu’en été, tout est
encore plus fleuri.
Nous nous dirigeons vers l’ouest dans un endroit que l’on
appelle « les aiguilles de port coton », je trouve le nom sympathique.
De grands hôtels ont pris position face à la mer pour séduire les touristes. Je
pense à mon petit appartement et me sens rassurée d’avoir si bien choisi. Je
n’aime pas les grands standings : que des boîtes à touristes. Tout ça
manque de charme. Et le charme, c’est ce qui fait un voyage réussi, pas
vrai ? D’ici vous pourrez admirer les plus beaux couchés de soleil. La vue
est dégagée et je ne vois rien à l’horizon. Une impression d’être à l’autre
bout du monde. Mes vacances commencent plutôt bien ! La pluie est diluvienne
maintenant, c’est un micro climat ici, et le temps est capricieux. Nous passons
rapidement au sud dans la ville de Locmaria qui me rappelle mon village, avec ces maisons
colorées.
Puis retour à l’est, chez nous, à « Le Palais »
en longeant la côte et admirer les plages. J’y retournerai plusieurs fois à
pieds, l’eau est absolument magnifique et translucide, les plages, désertes en
cette période. Chaque nom breton donne une impression de terre elfique,
magique, et mystérieuse.
Rapidement je décide que les jours prochains seront consacrés à la randonnée. Je croiserai ainsi le menhir de Jean et Jeanne. Ce
couple changé en pierre suite à une malédiction, et qui n’apparaît que les
soirs de pleine lune. J’aime les contes et légendes : ils sont la saveur
d’une culture, comme une cerise dans un bon martini blanc. Racontez des
histoires à vos enfants et développez leur imagination : vous leur
offrirez ce qu’il y a de plus précieux au monde, une parfaite liberté de rêver.
L’île regorge d’histoires et d’artistes.
A Palais, vous trouvez de nombreuses petites
boutiques : bijoutiers, photographes, expositions… on ne manque de rien.
Les gens sont très gentils, ils ont l’habitude des touristes. Il parait que
l’été, c’est infernal tellement il y a de monde. Pour mon noël, je m’offre un
gros livre de photos de Belle-Ile. J’adore les clichés et envoie quelques
cartes à mes amis pour faire partager un peu de mon voyage (à défaut d’écrire
dans mon blog ^_^).
La légende de Jean et Jeanne |
Entrée du port |
Citadelle de Vauban |
Je passe également pas mal de mon temps sur, et autour de
la citadelle de Vauban. L’architecture du 17ième siècle est
réellement bien pensée, en étoile. La vue, imprenable. J’étais à Lille pour la
semaine, en déplacement professionnel, et j’ai profité du week-end pour me
balader. J’ai découvert une autre citadelle de Vauban (baptisée la « Reine
des citadelles ») parfaitement aménagée avec des espaces vers tout autour,
une aire de jeu immense, et un zoo gratuit avec des espèces superbes comme le
harfang des neiges (mon préféré !). Je remercie Vauban de m’avoir
construit ces jolies citadelles, grâce à lui je découvre la ville sous un autre
angle.
Au pied des murailles, j’ai acheté de la terrine de
pousse-pied pour mes parents : c’est un coquillage et la quasi-totalité de
la production provient de Belle-Ile. Ce crustacé ressemble à une patte
préhistorique. Je vous invite à aller voir les images sur notre maître à tous
(Google !).
Je n’ai pas eu loisir d’y goûter, mais j’attends les
commentaires de mes parents à ce sujet. Si vous y avez goûté dites nous
tout !
Je sens qu'on me regarde... |
Phare à Palais |
Voici mon récit de Belliloise. J’espère que cela vous
donnera envie de voyager. Le sud de la Bretagne est réellement un coin à part
sur cette planète qu’il faut préserver. Mes souvenirs sont intacts. Rien ne
pouvait être mieux que de terminer cette année, loin de tout, si proche de la
terre.
Ton récit et tes photos font très envie: je DOIS y aller !
RépondreSupprimerj'adore! En te lisant j'ai vu un korrigan se faufiler dans les hautes herbes, senti l’embrun des vagues folles, entendu le silence.
RépondreSupprimerBelle excursion bretonne.